LES INTERVIEWS-CAFÉ #2

LES INTERVIEWS-CAFÉ #2

Ingénieur méthodes, Julien Guérin a rejoint l’équipe de NGen en septembre 2018. Aujourd’hui il nous parle de son expérience.

 

1/ Salut Julien. Pourrais-tu nous expliquer ton métier en quelques mots ?

« Être ingénieur méthodes c’est être le relais entre le bureau d’études et la fabrication. C’est à dire que l’on permet la transmission d’information dans les deux sens. On dit si ce que le BE a conçu est réalisable ou non et si oui, comment le fabriquer, s’il y a des machines spéciales à définir ou à concevoir etc. Pour cela, on utilise l’ERP (SAP) et le PLM (Teamcenter) de l’entreprise, des logiciels qui permettent de référencer les composants nécessaires et d’organiser la fabrication.

Mon métier comprend aussi la partie industrialisation, l’organisation (ou la réorganisation) de la production, l’optimisation des temps, notamment grâce au Lean management. Par exemple, je mets en place une ligne de production, en définissant le nombre de personnes, de machines et d’outils nécessaires. Il faut penser à tout. »

2/ Et ta mission actuelle ?

« Cela fait maintenant huit mois que je travaille sur le même site de production de cabines téléphériques. Ma première mission était de mettre en place une ligne de production. L’entreprise voulait créer deux lignes de production en simultané, (dont une ligne de production premium de cabines de luxe). J’ai réalisé des études pendant deux semaines qui démontraient que le bâtiment existant ne pouvait pas accueillir une deuxième ligne. J’ai ensuite fait des études pour des locations, de l’achat et de la construction de bâtiment. Nous avons finalement trouvé un compromis : un bâtiment temporaire dans l’enceinte de l’entreprise. Mon rôle a aussi été d’organiser l’agencement à l’intérieur, de choisir le matériel nécessaire, les moyens de levage, d’implémenter les lignes etc. J’ai d’abord créé des plans, puis j’ai rencontré les différents fournisseurs notamment pour les moyens de levage et les bâtiments.

Depuis un mois et demi, je travaille plus sur les méthodes que l’industrialisation, mais c’est un travail en continu, qu’il faut suivre constamment et peaufiner, ce n’est jamais terminé. En méthodes, on fait remonter les besoins de la production vers le BE, il faut vraiment que les informations circulent dans les deux sens. Je conçois des moyens de fabrication sur SolidWorks. Je réalise des modifications de gabarits déjà existants ou j’en crée de nouveaux, c’est un travail qui s’apparente à celui du BE, à la différence que l’on ne conçoit pas le produit mais le moyen de production. Je réalise ce travail pour des lignes de production dont les moyens sont à renouveler et à automatiser.

J’ai également réalisé des châssis de transport pour un élément extérieur aux cabines. L’objectif c’est que ceux-ci puissent se clipser sur le toit de la cabine et ainsi diminuer les frais de transport.

En ce moment je fais beaucoup de conception, par exemple, la conception de tables de fabrication pour les panneaux des gares. Dans la société, on réalise les sous-ensembles, notamment les gabarits qui permettent d’assembler ces panneaux de gares. Certains d’entre eux ont été fabriqués de manière artisanale, et mon rôle a été de réaliser les plans de ces gabarits existants sur des logiciels CAO, pour que l’on puisse les reproduire et les améliorer afin de faciliter le travail d’assemblage, en permettant d’accrocher des outils dessus par exemple. »

3 / Qu’est-ce qui te plait le plus dans ce que tu fais aujourd’hui ?

« Dans l’entreprise chez laquelle j’interviens, ce qui me plait le plus, c’est la variété des produits, des matières et des tâches. Ici, on travaille aussi bien avec du plastique, de l’acier que de l’aluminium. Dans ce métier, on se sent utile parce que l’on répond à un vrai besoin. Être aux méthodes c’est un peu être un MacGyver de l’industrie. C’est encore plus agréable quand on travaille dans une entreprise comme celle-ci, qui a les moyens de mettre beaucoup de choses en place.

A côté de ça, quelques collègues NGen travaillent aussi au BE. On se voit le matin, on mange parfois ensemble à midi. Les espaces restent très ouverts. Sur le site, on est plus de 250 personnes au total, il y a plus d’externes que d’internes, des intérimaires et des prestataires (pas seulement de NGen, mais aussi de grands groupes ou même en freelance). »

4/ Si j’ai bien compris, à la base tu étais ingénieur matériaux et maintenant tu fais des méthodes. Comment s’est produite cette transition ?

« Oui c’est bien ça. J’ai commencé avec un DUT matériaux, c’était une formation 100% axée sur l’industrie pendant laquelle j’ai réalisé un stage en amélioration continue et ça m’a plu. Ensuite j’ai continué en école d’ingénieur matériaux, c’était la suite logique du DUT. J’ai réalisé par la suite qu’il y avait très peu d’ingénieurs matériaux, ou alors dans des laboratoires ou de très grosses entreprises et moi, j’avais vraiment envie de travailler dans l’industrie et j’étais plutôt attiré par des petites structures. Sur notre promotion d’une quarantaine d’étudiants, seulement quelques-uns travaillent aujourd’hui dans les matériaux pour des grands groupes.

Cependant ma formation me sert au quotidien. Lorsque je conçois quelque chose, je pense aux matériaux, à la résistance nécessaire etc. J’ai ensuite réalisé mes stages de Master en méthodes industrialisation puis en industrialisation et amélioration de ligne. Ils m’ont ensuite embauché en CDD pour un an, pour travailler dans les méthodes. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que c’était ce que je voulais faire. »

5/ Avais-tu déjà travaillé au sein d’une société de conseil auparavant ?

« Oui, après mon premier emploi. La maison mère de ma société licenciait des gens qui occupaient le même poste que moi et j’avais le sentiment d’avoir fait le tour de l’entreprise donc j’ai cherché un poste pendant six mois, j’ai passé beaucoup d’entretiens avec des sociétés de consulting.

J’ai finalement signé en décembre 2017 chez l’une d’entre elles pour une mission de deux mois pour une entreprise de 400 personnes qui fabrique des parechocs de voitures : ils font de la R&D, des prototypes, seulement des petites et moyennes séries. Je me suis vite senti lésé, je me suis retrouvé sur un poste en logistique alors que ce n’était pas mon domaine. La passation au sein de l’entreprise ne s’était pas bien passée non plus, et pour le projet j’étais en relation avec les Etats-Unis, donc je finissais par travailler 14 heures par jour. Je n’étais pas formé pour ça, je ne connaissais ni les lois, ni les droits de douanes. Je me suis tourné vers ma société de prestation pour trouver une solution et là, je me suis senti seul, laissé pour compte. Au bout d’un mois et demi sur le projet, ma manageuse m’a appelé pour la signature de fin de mission (qui signait également la fin de mon contrat, car j’étais en période d’essai). Cette expérience m’a déçue à la fois du côté de la société de prestation et du côté de l’entreprise dans laquelle j’étais intervenu, qui avait une mauvaise vision de la prestation. En tant que prestataire nous étions mis de côté et cela se sentait au quotidien sur le site.

Quelques temps après, alors que je cherchais une nouvelle société, j’ai été contacté par celle même qui venait de me licencier et dont les recruteurs me demandaient si je voulais travailler avec eux, alors que je les avais déjà rencontrés par le passé ! L’ironie de la situation me fait encore rire.

Au total, sur toutes mes recherches d’emplois, j’ai dû m’entretenir avec plus d’une trentaine de sociétés de conseil. Après cette première expérience, je sentais tout de suite si j’allais être considéré ou non en tant que consultant. C’est l’une des raisons pour lesquelles je préfère les petites entreprises. »

6/ Comment as-tu rencontré NGen ?

« Lors de ma seconde recherche d’emploi, j’ai de nouveau rencontré beaucoup de sociétés de conseil, j’en avais gardé trois ou quatre en tête et NGen en faisait partie.

C’est comme ça que j’ai fini par être embauché chez NGen par Pauline en juin 2018. Florian et Jonathan m’ont rappelé quelques semaines après mon premier entretien pour me dire qu’ils avaient trouvé un projet pour moi. Nous étions persuadés que ça allait se faire parce que le rendez-vous avec le client s’était très bien passé, mais finalement, ils n’avaient pas le budget.

Ça s’était tellement bien passé avec NGen, que j’ai été embauché sur profil. Nous avons réalisé quatre entretiens avec des clients, souvent il leur manquait le budget ou ils n’avaient jamais fait appel par le passé à une société de consulting, et au quatrième entretien : ça s’est fait ! Le besoin de l’entreprise était immédiat, j’ai commencé le lundi suivant l’entretien.

La première différence de NGen fut sa convivialité qui l’a tout de suite démarquée face à la froideur des autres sociétés. NGen fait partie de ces rares sociétés qui sont conscientes que c’est elles qui nous contactent par rapport à un besoin qu’elles ont et non l’inverse. Elle nous traite en conséquence. »

7/ Et par la suite, en quoi NGen se différencie-t-elle pour toi des autres sociétés de conseil ?

« La grande différence de NGen c’est la proximité avec la hiérarchie et les managers. Ils sont à l’écoute, on se sent accompagné, on n’a pas la même considération qu’ailleurs, on est traité d’égal à égal. Il y a une forme de sincérité, de confiance et une envie d’aider qui règnent que l’on ne retrouve pas ailleurs. »

8/ Qu’aurais-tu à dire au sujet du métier de consultant ?

« Dans le métier de consultant, il y a plusieurs variables. Le travail dépend à la fois de la société de prestation et de son client. Les deux sont importants ! Le métier souffre d’être associé à l’intérim. Les gens ont du mal à comprendre que nous ne sommes pas seuls. Nous sommes embauchés et soutenus par une équipe qui nous aide, cherche des missions pour nous, ce sont nos premiers collègues, notre soutien et ils sont derrière nous. »

Merci beaucoup Julien d’avoir répondu à nos questions !